Vendredi 25 mai 2007 à 23:24


   Suicide égoïste de l'être aimé, dernière tentative d'un envol vers la liberté, dernière manifestation de volonté qui, comme un soufflé s'effondre dans la glace de l'hiver brûlant, givre et sourire au coin des lèvres, point de remords, aux êtres restants, point de pardon, juste la fuite indéniablement individualiste.
Tu me prives de la lumière, confiscation d'un être, existence prise en otage par une tristesse insurmontable, irrémédiable volonté.
En terre vierge de toute souffrance tu as giclé l'hémoglobine comme une fleur éclot sur le vert trottoir de mon urbaine prairie. Et la vie soudain sous mes yeux s'est dérobée et le sol soudain sous mes pieds s'est dévoilé, dur froid et cognant ma tête par trop d'incapacité à t'avoir retenu. Improbable course au passé, incapacité à bras le corps à t'attraper, retenir cet élan sadique, pulsion de mort, infamie de ton absence, toujours espoir de te revoir, chaque coup de fil n'est qu'un espoir poignardé en plein vol.
Une lente chute à travers toi, qui m'a nié en niant ta vie.


Frère perdu, mort indue.


Bien sûr, ne rien laisser passer, intransigeance de l'apparence, incapacité à refuser d'admettre la réalité, fermer les yeux sur cette improbabilité, cette folie, cette erreur abyssale qui jette un voile impénétrable sur l'œil du bonheur.
Poète torturé, inconcevable attirance pour le néant identifié ?
Doucement, à pas de velours s'approche la mort violente comme un corps silencieux embrasse le sol en un million de gouttes salées, arrosant le trottoir et de cette langue rosâtre le dévorer goulûment peu à peu le recouvrir, l'engloutir, membrane encore palpitante de faible volonté. Petit miroir a éclaté en mille petits os dans un gargouillis infâme, antre effondré dans le tumulte d'un calme platement goudronné.

Par Strangenight le Samedi 23 juin 2007 à 21:42

Mon dieu que c beau g les larmes aux yeux et pourtant c que d mot... jarrive pas a savoir pourquoi ca me touche autant, c triste et noir, jespère que t lendemain rirront

"une fleur éclot sur le vert trottoir de mon urbaine prairie." la fleur c le sang, on retrouve le contraste de tes mots trottoir, urbaine et prairie dans limage que ca provoque: rouge sur vert, et rouge sur gris
"dans le tumulte d'un calme platement goudronné." rien a dire, cette phrase c la perfection! ton cri raisonne de silence
Par report de commentaires le Mercredi 7 novembre 2007 à 12:25

Par cat1 le Samedi 20 Janvier 2007 à 20:09
ah oui c'est un pure hasard (c'est l'expretion de ma prof de latin...)

Par que-vent-emporte le Samedi 31 Mars 2007 à 16:30
Etrange, ce commentaire, ici. Incongru. Il m'a fallu remonter jusqu'à son origine pour le comprendre. L'article n'a donc pas été vu.
Article qui tourne autour d'un gouffre, qui montre un gouffre...
Il s'est passé quelque chose.
Et l'écho de cet événement retentit très fort dans le texte.
 

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