L-Emasculee-Conception - On s'accommode de la solitude, pas de l'absence.http://l-emasculee-conception.cowblog.fr.CowblogfrSun, 20 Apr 2014 20:33:11 +0200180http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/virgin-realms-3263960.htmlVirgin Realms Je regarde le temps qui se dilate et me souviens de la brisure d'un simple regard.
Quand son sourire enlaçait mes heures d'angoisse... pour les étouffer.

 

Avant que les lueurs de l'aube ne dévorent le ciel, je me blottissais contre son âme, en secret. J'avançais à tâtons, guidée par ses silences. Je m'amoncelais un peu là, dans sa tristesse et repartais le ventre lourd. J'étais l'ombre furtive qui caressait son cou de son souffle chaud. Parfois matinal, il entendait mes pas sur le seuil de ses rêves, mais la lumière chassait bien vite ses hésitances.

 

Ensemble, on arpentait les ruelles de l'espoir. On s'y est égarés de l'avoir trop cru éternel. Et nos rires imbéciles en ricochets sur les pavés. Faux-semblants.            
Chez lui, c'était ma folie que je redoutais. Nos mutismes, qui ont fait taire nos envies. Trop vite, c'est la peur qui a pris le pas sur le désir. Pour ne pas déranger l'autre, on étouffait nos fureurs, à en avoir des bleus au cœur. À trop de discrétion, on a fini par s'oublier.

Alors, j'ai cherché son éclat dans les ailleurs marécageux. Et je m'y suis noyée. J'ai préféré la fuite à la perte. Et je m'y suis noyée. Ses rictus comme des lests.       
Pourtant, les souvenirs d'un lui lumineux, baignant mon visage enténébré, revenaient me hanter dans la vase. J'ai trop souffert de son manque. Je me suis débattue, j'ai lutté contre la torpeur et la boue. Et les ongles gorgés de fange, j'ai refait surface. Avec la volonté implacable de retrouver son feu. De m'en inonder l'âme.

 J'ai cru qu'il m'attendrait. Mais la lueur au fond d'ses yeux s'était éteinte. Il s'était mis sous clé. Alors, je campai devant cette porte que j'avais si bien refermée. Sa retraite dura longtemps, mais la rouille des souvenirs acheva de ronger ses réticences. Elles finirent par céder. Et c'est lui-même qui enfonça la porte. Elle lui avait trop longtemps résisté.            
Il a fait tomber toutes les barrières.

Le temps d'une étreinte.


L'âme chavirée par l'ivresse
de ses caresses, goûtant la chaleur de son sourire, j'ai cueilli l'éclat de son être. Mais notre amour déjà se décomposait. Il se mourrait d'avoir trop fleuri. Nous avons assisté, impuissants, aux derniers soubresauts d'un embryon porteur depuis trop longtemps d'espoirs inaccomplis. Il fallut se résoudre à l'abandon. Et à l'oubli.

Mais plus je m'éloigne et plus je nourris mon deuil. J'ai beau savoir qu'ils ne sont qu'illusion, je continue à m'attacher à des spectres qui dansent dans la lumière. Je me prends au jeu des substituts. Persuadée de suivre un nouveau chemin, je m'aperçois que ce ne sont que les sillons que tracent les cadavres que je traîne. Dans les tranchées de la peine, plus rien ne brille.

Je suis las du jeu des masques !

 

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Mais comment tuer la fièvre qui bruisse dans mes viscères ?



 
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http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/commentaires-3263960.htmlSun, 20 Apr 2014 20:33:00 +0200http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/virgin-realms-3263960.html
http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/les-naufrages-du-silence-3256733.htmlLes Naufragés du SilenceFaire le deuil de toutes les relations avortées. Tirer un trait. Sur la page noircie de ses espoirs déchus. Là où s'échouent tous les non-dits. Le fruit de nos vides. Les souvenirs perlent au bord de mes songes. Je les efface d'un soupir. Leur préférant les effluves du sang. Et leurs lambeaux sur les murs. Les tomettes rouges ne sont que des morceaux d’âme collés au plafond. Courir après des fantômes et choir d'avoir trop cru. S'abandonner aux larmes, seule éclosion de la frustration. Parce que les cris de désespoir sont ensevelis dans la chair. Rejouer les scènes, encore et encore jusqu'à en perdre le fil. Puisque plus rien ne fait sens. Errer dans des déserts de souffre.
 
Et les voiles de l'absurde enveloppent alors l'oubli. 
 
Abandon.

Dans les ombres de ta tête s’animent des démons.

 
Il faisait frémir ses doigts au seuil de mon être, ravivant les fissures de mes os. Aux interstices de ma folie vrombissaient les entrailles d'un Nous fugace. Il avait accroché ses mutismes à l'orée de mon corps, par delà le râle des cicatrices et des écorchures. Un lieu de nul part, où s'étouffait le bruit de nos rages. Le cri d’agonie d’un monde qui sombre dans l’oubli. L’aboi de l’indifférence. Le fracas du silence. Une oasis au sein du chaos.
 
Taire ses cicatrices pour conjurer l’abandon.

Oubli.

Vieux désirs pourris que l’assouvissement a fini de décomposer.
 
 
Encore haletante de ses déchirures, il l’avait prise dans ses bras. Plus qu’une lutte incessante contre sa furie, son combat ressemblait à une danse avec les fantômes de son âme. Mais la nuit, elle continuait à se révulser. Lacérée par les morceaux de ses rêves. Elle s’accrochait encore aux scories de sa mémoire. Larvée dans les interstices de son histoire. Et du refoulé. Là où grouillent les vers du désastre. Et de l’apathie. Alors, il s’est glissé par la porte entrebâillée. Et le silence s’effrite
 
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http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/commentaires-3256733.htmlThu, 05 Dec 2013 16:43:00 +0100http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/les-naufrages-du-silence-3256733.html
http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/renoncement-3235279.htmlRENONCEMENT ! 
S'écouter mourir un peu. Se perdre dans le bruit des rêves qui s'effondrent. Se perdre. Et courir après son propre fantôme.
Et les ombres de fumée. Des voiles. Des parfums. 
Oublier le futur, hanter le passé, laisser mourir chaque présent. S'engluer dans des a-temps. S'enfoncer dans la mollesse de l'instant. 
Mou, ca ressemble à moi. Moi n'a plus de visage. Il change au gré des ombres du jour.
 
Maintenant, les ombres de fumée rampent au plafond. Griffures dans mon crane. Images de prostration. Sacrifice. Rituel.
 
Des doigts tremblants qui s'effleurent dans les replis de soi(e). Des âmes béantes qui se trouvent et s'épient. En silence. En secret. Un sourire sur ta bouche qui saigne. Dessine les contours de mes plaies !
 
Les monstres rampent encore au plafond. Psalmodient. Noir. Spasmes blancs. Mise à mort. Systématique.
 
S'enchaîner dans les attentes du jour qui s'éteint. Refuser. Noyer les espoirs et écouter hurler les possibles déchus. 
Renoncer. Gâchis. Manqués. Contempler ses vides.
Tout donner pour un instant d'éternité. Refuser d'abandonner son rêve. S'attacher à des épaves déjà échouées. Dans les tréfonds du passé. Se croiser souvent, se manquer, toujours, même l'un pour l'autre, jamais l'un contre l'autre. Se retrouver un peu même dans sa mort.
 
Gifles. Pincements. Croûtes. Blessures. 
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http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/commentaires-3235279.htmlSun, 31 Mar 2013 21:55:00 +0200http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/renoncement-3235279.html
http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/creve-le-sol-3199593.htmlCrève le sol !Combler les fissures de nos âmes avec des corps. Faire cesser le festin du néant. Et pleurer sur les espoirs éteints. La fin d'un temps. 

À force de se contempler dans le vide, elle avait laissé s'effriter les couleurs. Et les sourires. Elle avait traversé les murmures à la recherche de son être. Par dessus les abysses elle avait lancé des cris aveugles. Hurlé à s'en lacérer la gorge. Seuls les échos de l'absence avaient répondu. Elle avait tenté de creuser la lumière pour s'y amonceler. Elle avait le ventre qui saignait d'avoir trop voulu aimer. Et son âme s'évapore. 

                 Au fracas de mes neurones qui s'effondrent ! 


Pallier à notre néant. Refuser d'être absorbé. Parce qu'on a le goût acre de l'inachevé. Apocalypse. 

Elle entasse ses espoirs et regarde les corneilles s'ébattre au-dessus de leurs dépouilles. Et plus elle élève les ruines de son futur, plus elle creuse les tombes de ses rêves. Elle n'ose plus même espérer. L'horizon est derrière désormais. Elle avance à reculons. Elle traîne ses pas dans les fantômes de ses chimères. Flotte une odeur de poussière. Elle contemple les crevasses dans la terre. Et son âme s'y effilocher.  


                 À la décrépitude de mon sourire !

Faire saigner ses larmes. Sentir tout le vide de l'univers peser sur nous. Et se relever quand même. Renaissance.

 

Elle écoute les ténèbres se déchirer et ne regrette rien. C'était une douleur dormante qu'elle avait enfouie sous les années, cachée derrière les autres. Les murs qui croulaient sous le poids des ans ont fini par céder. Et ça suintait un peu. Qu'importe l'agonie, les souvenirs, eux, elle les gardera incrustés dans ses entrailles ; les sourires jaunes sous un ciel lourd de nuages bleus, et la lumière, oblique comme un mois de juin. Et son âme qui éclot.

 

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http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/commentaires-3199593.htmlTue, 07 Aug 2012 02:03:00 +0200http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/creve-le-sol-3199593.html
http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/les-errances-du-silence-3096495.htmlLes Errances du Silence

 Je suis glacée. En dedans. J'émiette les songes. Que tu hantes. Tu t'éloignes. Et j'ai froid. Mais quoi qu'il arrive j'te garderai incrusté dans mes entrailles, même lorsque tu les dévores. Calvaire épileptique. Ton absence. Nausée. Ta Présence. Nausées. Les sciures du gel. Tu continueras à enfoncer les cendres du possible au fond d'ma gorge. Et des cendres glaciales. Droguée au silence. La quête du néant. Plume de granit.
 

 Le bruit du chaos qui se fracasse sur les nuées. Brouhaha. Je me cache sous les sourires et m'invente un corps dans la fumée, être fantomatique aux reflets de glace, mais lorsqu'ils s'effritent, lorsqu'ils se retirent, lorsqu'IL se retire, je me retrouve seule face à mes reflexions Lorsque la mise à nue s'expose. Lorsque l'espoir se consume. Une fois de plus. Lorsque plus rien ne fait lien. Tout se délite. Et la logique s'effondre. Et la solitude grince. Le plafond brule, et j'éructe des bulles de sable.
BLANC.
Trou, trou dans mon âme. Trou. Manque. Envy. Je suis incomplète. J'ai semé mes fragments d'être aux quatre vents. Ils n'ont germés qu'entre les pierres froides et éteintes de ma raison. affalée sous les souvenirs voraces, je n'arrive plus à avancer. Pétrifiée. Et j'ai volé sa lumière. Elle est restée tressautante entre mes mains. Brisée. Les cailloux hurlent d'isolement. Sous la voute de son chagrin. Je crève et je m'étrangle dans des éclats de rire qui me sont étrangers. Le sourire des loups.
 

Le froid. Anesthésique. Epaves de rêves. Echouées sur les rivages. De la fuite
Mais j'ai appris à faire sourire mes larmes pour te retenir dans leur sécheresse.
Errance. Comme un soleil fendu. Errances. Célébrer le ciel. Crachats.
J'ai couru après les désillusions cachées dans ton sourire.
Et l'asphyxie. Ton image en filigrane. Tordue. Litanie céleste.

J'ai le cerveau en miettes.

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http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/commentaires-3096495.htmlSun, 27 Mar 2011 18:02:00 +0200http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/les-errances-du-silence-3096495.html
http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/tu-salis-tout-ce-que-tu-touches-parce-que-t-es-vide-sale-3072259.htmlTu salis tout ce que tu touches. Parce que t'es vide. Sale.
Quand love's alchemy devient lament, c'est sans doute le signe qu'il vaut mieux tout abandonner avant le début du premier acte.


Chaise vide: Sang froid


Et ce vide au creux de moi. T'as rien construit. T'avales les miettes de mon néant que j'avais voulu rassembler autour de ton noyau. J'y voyais un astre, un soleil. T'es qu'un trou noir. Du vide. Du vent. Changeant, au grès de tes mensonges. Tu prends formes sous tes maux. Et ta colère.

Le mouvement entre les silences
Crachotis sur le seuil de mes pensées

Et je t'entends baisser les yeux lorsque je te parle de mon être. C'est comme si tu vomissais mes offrandes. Tu n'es qu'un dieu anorexique, tu n'as rien d'autre à offrir que tes cendres encore froides. Ni argile faite chair, ni mot à maux. Même tes miracles comme des diarrhées. Par trop liquides et inconsistants, ils prétendent construire un future sur la négation d'un passé qui pourtant fait surgir des fantômes sur les nuits embrouillards.

Sous la voute de ton néant j'ai voulu cueillir des étoiles, mais je n'ai couru qu'après les désillusions cachées dans ton sourire. Je t'ai bâti un autel sur les corps mous de tes enfants. Des fondations palpitantes encore, qui n'auront tenu que le temps d'un battement, et leur peau, pierres et choeur de ton sanctuaire n'ont eu qu'un frisson à offrir pour que s'éboulent les espoirs de renaissance.

Est-ce que s'était écrit?
Faut-il nous achever?

J'ai creusé des murs entre nous et, remontée à l'origine, je n'y ai vu que l'éros et ses épines. Mais on s'obstine à croire, à transformer Sa Vérité en des fantasmes sans lendemain, sans consistance. On a sang-foi en ses propres mensonges, on idolâtre l'âme de nos mythes, jusqu'à ignorer les fondements et les pour quoi, volatiles.


Et même mes soupirs se meurent.


Mieux vaut love que j'aimais; si lament's alchemy devient le signe de l'abandon... Avant tout, c'est quand la fin du premier acte?

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http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/commentaires-3072259.htmlFri, 24 Dec 2010 15:04:00 +0100http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/tu-salis-tout-ce-que-tu-touches-parce-que-t-es-vide-sale-3072259.html
http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/premonition-3028020.htmlPremonition
He smells of salt and sand, he speaks in waves, all in rimes and breath, the language of wind.


He was a king in the night
An aura.
He was Chaos's brood
and he had stars dancing in his hands.


Something got broken.


And he disappeared
melting in the vibrant atmosphere,
nowhere to be seen but everywhere to be felt.
He is Chaos shivering on the Nebula.
He haunts silence
and he saved me from mutism.


And the sun rose.


He had cold stones dancing in his hands.
He ate them up.
He was Chaos's feast
and the clamor of a weeping star.


His musicality was nothing but an ode to nonsense, a journey into absurdism, as incons(is)tant and changing as the wind.



Les étoiles se cachent
pour s'éteindre.

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http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/commentaires-3028020.htmlFri, 13 Aug 2010 11:54:00 +0200http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/premonition-3028020.html
http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/le-silence-lui-n-a-pas-d-histoire-2975890.htmlLe Silence, Lui, n'a pas d'Histoire.Sibony, Steiner

Exulté, exhalé, en un souffle court, il hurlait, nu sous les décombres de son corps, il hurlait des mots qui ne s'articulaient en aucun sens. À la cassure des mots, il hurlait: « Vive Babel!! Vive Babel et le bruit de sa ruine, quand la langue s'excède, s'accède, aux moments vifs où elle s'arrache... à elle même. » C'était ça sa langue, haletante, nourrie de syncopes et de suspens, le foyer de ses images, déchirée, à l'image de sa folie. Sa névrose au croisement de ses cris, et de leurs surdités. Il avait intégré des fragments d'Autre comme des corps étrangers, les points névralgiques de sa souffrance et de sa maladie, une gangrène qui le rongeait. On l'avait qualifié, on l'avait quantifié, on l'avait placé, dans une catégorie. Là, déjà, il s'évaporait. Castration. Dément! Dément, Démon, Des maux! Pourtant je voyais en lui des éclairs de vérité:

         « 
         Murs murmurants, relents, immensité, jouissance écorchée, des halètements sur le seuil du refoulé.
         Aux interstices de l'être: des noms en lambeaux.
         Déchirure, égarements. Présence apaisante. Mes peurs, son regard illumine. Recoins de mon âme.
         Un être parfait: un cadavre.
         Spasmes d'excès, vomissures étincelantes dans la blessure, la brisure d'un simple regard.
         Râle jubilant et mise à mort.  
         Mes fantasmes, mes fantômes: ma torture. J'habite le Néant. L'Oubli. Miettes de pensée.
         De passé.
         Croûtes, quand le soleil dévore les joues de mon sourire. Dimension, dilatation qui ne dure qu'
         un instant d'éternité.
         »

Non elle ne se sentait pas plus vivante. Elle accédait à un Autre en une fusion de cicatrices. Tacite. Et pourtant, seul le silence les unissait. Rien que le Silence. Et leurs regards ne trahissaient que des envies avortées. Elle en a craché des miroirs moites. Elle en a tiré des sonnettes muettes. Elle en a rongé des sens. Elle a surmonté l'encrassement, elle a écartelée les espoirs de l'insomnie, elle a creusé leurs tombes sur les montagnes de la Gloire. Et elle a perdu ses songes dans les aboiements des âmes errantes. Il avait raccommodé ses joues du bleu de ses yeux. C'était pour mieux poignarder ces grimaces de ses regards réprobateurs.

Le plus fou des deux, c'est à se demander. Lui, avait ramassé des morceaux d'elle éparses sur le parquet. Un parquet qui s'effondrait sous le poids de leurs griffures. Des cris incrustés dans la surface trop lisse. Comblant les vides. Les lacunes de son âme. Elle ne pouvait plus construire de futur sur les fondations bancales de ce monde, un trou de silence, un puits de folies. Un monde à l'agonie, Son monde. Alors, il a préféré partir, dégoulinant la peur, il a préféré fusionné avec son paysage. Ainsi, il n'a jamais vraiment disparu, il est resté ce point roulant fiévreusement sur l'horizon de sa raison. Elle est restée, rongée de doutes, rouillée de questions. Alors elle s'est murée pour éradiquer les renouveaux du bonheur, emmurée plutôt. Dans ce bunker, ce caveau, elle s'est prostrée longtemps. Dans cette impasse d'être. Mais par peur de la solitude, ou par suspicion d'une re-dite, elle avait laissé un entrebâillement, une faille dans la muraille. Les courants d'air ont fait le reste. Des rideaux sur les loups.

Puis vinrent des gens qui ne savaient pas. En eux, j'ai cru me reconstruire. En eux j'ai posé les premières pierres de la défaite et de l'éboulement. Car il plane toujours sur les fondations de mes peurs. Elles s'enracinent en des profondeurs insondables, sur les corps pourrissants du démon de mes enfances, l'innocente, et la souillée. Souillée d'insultes et de regards. Des regards que j'avais tenté d'enterrer de cicatrices. Lui aussi Il a les yeux bleus. J'entends la mer à ses levres. Il ne sait pas. Et c'est mieux ainsi. J'enterre mes cicatrices dans son regard. En silence.
Il portait son malaise en masque, pour cacher ses incohérences et ses manques. Son vide. Pour se cacher. Un masque sans trous, un masque sans yeux.

Tu n'étais pas muet mais aveugle, chacun sa faille.
Ton néant tenait dans tes fables.
Comme le mien tenait dans mes silences.
Dans mes césures.


Celles que tu avais tracées dans nos unions.
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http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/commentaires-2975890.htmlSat, 13 Mar 2010 02:02:00 +0100http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/le-silence-lui-n-a-pas-d-histoire-2975890.html
http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/shelter-2930529.htmlShelter


 
Les relents épileptiques de Neurosis s'entassent dans son crâne. Des rumeurs nasillardes qui découpent les larmes de cendres en volutes de silence. Des sons, nichés entre les deux oreilles d'un esprit qui c(r)oule sous des notes en nappes frénétiques. Elle se noie dans le tumulte de ces écueils sonores et de ces lames de soupir. Au crépuscule de ces mutismes, le spectre de ses tourments danse sur des vocaux fuyants.
Les émanations d'opiacé s'ajoutent à cette transe onirique, Elle éclot sous des aurores de cris. Ces cris, ses cris, résonnent en son âme comme si on jouait du violon sur des cordes vocales.
Les déflagrations d'un égo qui s'écroule, suturant [à] ses oreilles.
Vertige.
Des gouffres de silence suintent de nuages voraces en une chute inespérée. Cachée dans les échos brisés, penchée sur les fossés féconds du vain, Elle a disséqué les harmonies dissonantes pour caresser l'aura des torpeurs acides: Elle est sale, et irradiante de poussière. Le temps lui même retient son souffle, pour écouter.
Ecouter cette musique-refuge, une musique d'aveux arrachés, d'égarements d'écorchés, d'âme lézardée de stigmates grotesques, vestiges d'un passé terreux. Une musique qui prend sens en elle-même, hurlant l'être jusqu'à la nausée. Ses sensations se fendillent en une symphonie qui transcende jusqu'au néant qu'Elle tient entre ses mains.
Elle s'écroule.
Désaccord en sol. Ca heurte. Doucement elle se relève en sons lourds de sens. Une musique phoenix. Boursouflée, beauté fascinante d'horreur. Caressées, frappées les notes se livrent, impudiques, violentes parfois. Mais même dévoilées; jamais fausses.
Les fantomes des fugues de barbelés usent les portes du souvenirs; sur les coulées d'accords martelés, ils enfoncent des clés dans les antres du refoulé. Les portent ouvertes, défoncées, béantes, n'usent d'aucun tourments sous ces aubades. Imprégnée de lambeaux sonores, écrasée, Elle accède soudain à une cascade de sens. Enfin, à l'aube de sa conscience [re]composée, Elle voit claire.

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http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/commentaires-2930529.htmlWed, 11 Nov 2009 00:11:00 +0100http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/shelter-2930529.html
http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/il-est-des-sourires-qui-ne-savent-qu-avouer-la-tristesse-du-coeur-2920866.html"Il est des sourires qui ne savent qu'avouer la tristesse du coeur."
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Pourtant mon sourire est déjà une victoire.]]>
http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/commentaires-2920866.htmlWed, 21 Oct 2009 00:57:00 +0200http://l-emasculee-conception.cowblog.fr/il-est-des-sourires-qui-ne-savent-qu-avouer-la-tristesse-du-coeur-2920866.html