Mardi 28 août 2007 à 0:41

Tu as creusé mes reins à coups de poing,
Tu as bombé mes seins à coup de langue,

Tu as troué mon ventre à force de douleur,

Tu as perlé mes lèvres de ton front satané,
Tu as pillé mon corps de ton éventrement,
Tu as volé en moi la chaleur qui te manquait.

 

 

 

Tu t'écoules de mon ventre, glacé! comme une bouche, dégoût!

Salie de tes ongles gravant en moi la honte en trophée,

La terre sainte incrustée sous tes griffes.

 

 

 

Tu fouilles mon antre, brûlé! mais mon âme, elle, reste sauve!
L'amour s'est tut, seuls les cris de ma chair résonnent encore en toi,
Un hurlement d'ecchymoses et mes sanglots étouffés de ta respiration haletante.

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi 17 août 2007 à 14:05

Tu flottes, inaccessible
dans tes limbes féeriques, impalpable présence.

Je pensais
que tes nimbes suffiraient à éclairer ce travers d'âme,

je voulais
me baigner en toi.

Mais la distance est trop longue,
ton regard se détourne
de ce que ta lumière n'atteint pas.


Déjà, tu cours
après ce toi qui a failli t'échapper,
parce que tu as voulu noyer mes larmes.


Ton habit de lumière
n'est à mes yeux
que le gris suaire de l'oubli.

 


Pourtant, dans tes accès de fièvre
tu es plus noir que le néant,
tu résonnes de désir,
carillonne de violence.

 


Et tu cours...
Et tu cours...
Et tu cours...

Mercredi 1er août 2007 à 14:44

Laisser s'échapper par la fenêtre la dernière petite chose qui te rattache à la vie et la regarder s'éloigner tristement, petit point roulant fievreusement.

 

 

 

Aucun regret, signe du bonheur éventé.

 

 

 

Défenestration cosmique, envole étouffant,
myriades de sang, déléctation pulmonaire,
volupté sanguine, volonté sanguine.

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