Tu as creusé mes reins à coups de poing,
Tu as bombé mes seins à coup de langue,
Tu as troué mon ventre à force de douleur,
Tu as perlé mes lèvres de ton front satané,
Tu as pillé mon corps de ton éventrement,
Tu as volé en moi la chaleur qui te manquait.
Tu t'écoules de mon ventre, glacé! comme une bouche, dégoût!
Salie de tes ongles gravant en moi la honte en trophée,
La terre sainte incrustée sous tes griffes.
Tu fouilles mon antre, brûlé! mais mon âme, elle, reste sauve!
L'amour s'est tut, seuls les cris de ma chair résonnent encore en toi,
Un hurlement d'ecchymoses et mes sanglots étouffés de ta respiration haletante.