Samedi 23 juin 2007 à 18:42


    Elle a enfanté de ses douces lèvres et de sa langue choquante chaque pan de mon corps. Un pétale se détache délicatement et tombe au sol, tourbillonnant. Le nard éthéré de râle qui en émane, m'enivre, et le monde ploie autour de moi.


Je m'effeuille, cueillez moi !


    De nouveaux pétales s'envolent et une fleur écarlate explose, feu d'artifice imaginaire, éclat de douleur, je cours après ce corps qui m'échappe. Le vent me rogne comme une feuille morte dansante.


Corps fané, élagué.



Démembrement programmé, vie brisée, nécrosée, stigmate pourrissant.


.



 

Lundi 4 juin 2007 à 13:22

Le fruit du hasard signe ta chute prédestinée ...


 


Plic ploc, le temps coule et tu t'immerges dans l'ô de tes souvenirs,
Une phrase innocente perle sur ses l
èvres et tu sombres.

 

Plic ploc, le temps ruisselle sur tes joues et tu tentes de le retenir,
Mais tes cris s
gouttent à travers lui comme une l'âme.


Plic ploc, ta vie dégouline au fil de l'aiguille,
Qui tourne en rond, luisante de ton pass
é.


Plic ploc, un robinet qui fuit et qu'on ne peut fermer,
Le son insurmontable de ta vie qui s
croule.


Plic ploc, le temps coule et t'emporte au rivage de la vieillesse,
Une terre de pousse-hier et de l
'armes.


Plic ploc, larmes roulant dans la poussière,
Boue am
ère dans laquelle tu t'engonces et te vautre.


Plic ploc, ton âme goutte dans ce ver sans fond,
Se tortillant dans les remous du tr
éfonds.


Plic ploc, fugitive perle pendue à l'hameçon de tes cils,
Creuse sillons arides dans joues st
é
riles.


 

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