L'angoisse
du manque. Le manque, la passion, la passion du manque, je
tue.
Je
tue la passion. Je tue mon envie. Je tue mes rêves, j'érige
mon sacrifice,
j'
éventre
mon désir,
sur
l'autel de la liberté, sur une promesse
de vide, un
lendemain brumeux, un néant concret, juste
cette envie
refusable, refusée, refus. Un
regret de plus, chancelant
dans le
cri vague de l'espace. Et du temps. Le temps d'un regret.
LUI. Il.
Inocule
le doute dans tout mon être, comme un viol de ma
conscience. De
mes certitudes. Souillées. Pourtant si
fortes, si froides, si droites, intouchables,
innées
branlables, non! juste là comme le décor de la faculté
d'auto persuasion. Il est
l'érection du doute.Lui toujours. Un cercle
qui tourne au vice. Je sens que je veux, aimer?
Je
sens que je peux,(c)rever.Je dois tuer la mémoire,
l'antre des regrets. Et je gratte mon
visage pour
tenter de le faire disparaître derrière
les lambeaux de mon âme. Je me cache
derrière mon masque de cicatrices.Je perds la face si je
tombe le masque.Je suis l'enfance,
je me cache pour fuir les
problèmes, je fuis l'enfance, je me cache pour
oublier, M' oublier.
Oublie
moi.
Et je me noie déjà
dans le remords et je l'envoie, par larmes de fond, je l'envoie, dans
le lac
fumant de
ma mémoire. Dans cet océan, il dormira dans les
bras de milliers d'autres, il se
fondra dans la masse informe du
regret,il fusionnera avec la bête immonde,il deviendra
celle
qui crie d'impuissance,celle qui n'a pas de bras mais qui griffe,celle qui déchire
mon esprit
d'une
image acérée, celle qui vient me harceler la
nuit.La Nuit.Dans le noir.Le Noir.Regret.
Oublie moi. Oublie mon
existence. Oublie moi. Il est plus sage de s'emmitoufler
chaudement
dans l'oubli confortable de la douleur. Un capiton doucereux.
Je
perds la tête. Je vois des corps disloqués
sur la surface de ma con
science. Je le vois lui, brillant
sur ce paquet de merde. MA merde.
Je merde.JE merde,et il
subit.Encore.Responsable,coupable.
Coupable. Condamnée? Je
m'auto-punie.Je m'auto-punie!
promet moi le
bon choix, promet moi le sourire
aux lèvres, pas le
regret, promet
moi.
Crise d'angoisse encore.
Il se fait un peu tard, je cherchais quelques mots pour introduire ces images.
J'ai lu cette article, c'est sombre et ca a du style, j'aime beaucoup, j'ai eut des périodes ainsi.
Je vais me plonger dans le reste.
Bien a toi.