Elle a enfanté de ses douces lèvres et de sa langue choquante chaque pan de mon corps. Un pétale se détache délicatement et tombe au sol, tourbillonnant. Le nard éthéré de râle qui en émane, m'enivre, et le monde ploie autour de moi.
Je m'effeuille, cueillez moi !
De nouveaux pétales s'envolent et une fleur écarlate explose, feu d'artifice imaginaire, éclat de douleur, je cours après ce corps qui m'échappe. Le vent me rogne comme une feuille morte dansante.
Corps fané, élagué.
Démembrement programmé, vie brisée, nécrosée, stigmate pourrissant.
.
je madonne a ma passion de dysséquer ton texte mais ce nest que pr mieux en faire ressortir ton talent ;)
pan: pan de vie le corps: la vie, morceau de vie mais chancelant, fragilité du corps de la vie...
le nard, c une fleur mais est parfois considéré comme synonyme de parfum non? un parfum de rale donc... l'odeur de la mort, de l'agonie
le pétale qui tombe: les membre qui se décompose?
belle illustration de la douleur; la fleur écarlate le sang: éclat: quelque chose qui brille: comme un feu, mais aussi un morceau dexplosion...
le vet me rogne, fragilité du corps du ladre, au moindre coup de vent, il peut y perdre quelque chose
fané élagué, toujours la métaphore florale
les alitéartions et assonaces foisonnent: Levres/Langue, CHoQUante/CHaQUe, Pan/Pétale, DEtache/DElicatement, EMaNe/ eNivre, plOI/mOI effEUILLE/cUEILLE, FlEUR/FEU, CouRs/CoRps...
Et finalement le texte caché, encore, évidemment on y lit lepre, oui mais est-ce exagéré si j'y vois aussi une phrase entière; elle ploie, explose, morte, brisée..? ou mon interprétation va t'elle trop loin?