Par cette brèche mes remparts tu as franchi
Et mon enceinte pénètre glorieusement.
Par mes ruelles étroites et mes renfoncements
Tu glisses à la place principale en déduit.
Alors, au plus profond de cette moite nuit,
Dans un spasme ultime, fébrilement te fends,
Epais, ton contenu meurtrier se répand
En moi, ta folie se déverse et me détruit.
Tes millions de soldats désordonnés se ruent
Possédés par une fureur sans précédent
Pour être les premiers à entrer triomphant
Dans le château. Dans l'assaut même ils s'entretuent
Pour enfin déflorer son unique occupant
Qui chancelle sous les assauts se répétant
Ultime jouissance de ton cheval de troie
Tu as tué mon ovule, mon dernier roi.