Vendredi 25 mai 2007 à 23:27



Je suis la femme sans visage


âme placardée sur un corps vide


éclat de vie putréfiée


innocence violée











mon identitée est un leurre


une autopsie de néant


je n'existe que si l'on me voit


je n'existe qu'à travers toi

Vendredi 25 mai 2007 à 23:25


Echec consenti,
............ tuer l'espoir,
...............................tuer l'ambition,
....................................................tout détruire,
......................................................................raser,
........................................................................... ruiner vie stupide subie, fleuve qui m'entraîne au large de mer, pas la force de nager au rivage salutaire, noyade consentie, je coule comme un corps enchaîné que plus rien ne retient. Sous l'eau, point de bruit, enfin le tumulte de la vie s'est tut, vision au ralentit, beuverie à l'eau salée emplie poumons, brûlure atroce, gonflement d'alvéoles jusqu'à l'éclatement. Empli mon ventre et mes yeux embués, comme un ballon plein de foutre



 puissamment repue, je sombre de ma vie bleue et creuse.

Vendredi 25 mai 2007 à 23:24







Fœtus ronge de l'intérieur mère incestueuse, parasite rongivore, anomalie corporelle se repaie de ma substance vitale, et me vide, me bouffe les entrailles, douleur cinglante et joie giclante, tache blanche dans les draps, douleur pointue entre mes doigts, dévorée de l'intérieur par un feu rongeant, matricide cannibale.





Vendredi 25 mai 2007 à 23:24


   Suicide égoïste de l'être aimé, dernière tentative d'un envol vers la liberté, dernière manifestation de volonté qui, comme un soufflé s'effondre dans la glace de l'hiver brûlant, givre et sourire au coin des lèvres, point de remords, aux êtres restants, point de pardon, juste la fuite indéniablement individualiste.
Tu me prives de la lumière, confiscation d'un être, existence prise en otage par une tristesse insurmontable, irrémédiable volonté.
En terre vierge de toute souffrance tu as giclé l'hémoglobine comme une fleur éclot sur le vert trottoir de mon urbaine prairie. Et la vie soudain sous mes yeux s'est dérobée et le sol soudain sous mes pieds s'est dévoilé, dur froid et cognant ma tête par trop d'incapacité à t'avoir retenu. Improbable course au passé, incapacité à bras le corps à t'attraper, retenir cet élan sadique, pulsion de mort, infamie de ton absence, toujours espoir de te revoir, chaque coup de fil n'est qu'un espoir poignardé en plein vol.
Une lente chute à travers toi, qui m'a nié en niant ta vie.


Frère perdu, mort indue.


Bien sûr, ne rien laisser passer, intransigeance de l'apparence, incapacité à refuser d'admettre la réalité, fermer les yeux sur cette improbabilité, cette folie, cette erreur abyssale qui jette un voile impénétrable sur l'œil du bonheur.
Poète torturé, inconcevable attirance pour le néant identifié ?
Doucement, à pas de velours s'approche la mort violente comme un corps silencieux embrasse le sol en un million de gouttes salées, arrosant le trottoir et de cette langue rosâtre le dévorer goulûment peu à peu le recouvrir, l'engloutir, membrane encore palpitante de faible volonté. Petit miroir a éclaté en mille petits os dans un gargouillis infâme, antre effondré dans le tumulte d'un calme platement goudronné.

Vendredi 25 mai 2007 à 23:18

Je suis l'article de la mort, ce blog est une lettre vide adressée au néant, cri face au vent, tourbillon de pensées sans fin qui courent désordonnées dans l'océan du désespoir, soldats en fuite face au boucher sanglant de la folie. Mon esprit erre au travers de la plaine ensanglantée, casque épointé, corps qui jonchent, membres éparpillés aux quatre vents. Du trou entre mes cuisses s'écoulent lentement des hordes de démons lubriques, implacables atrocités, cauchemars personnifiés mettent en charpie un esprit baigné dans une brillante folie, éclairée de ton image affaiblie.


   Elle n'a pas besoin de parler juste un besoin impérieux d'écrire. de toute facon les mots se refusent à entrer cette bouche, grotte ouverte aux vents de l'oubli, ils tourbillonnent follement et se perdent dans le néant. Le crayon est sûr et dur, sa mine pointue transperce le temps et fend le vent. Sous son poids écrasant les mots se font saillants.


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